On est jeudi. Il est 10h à l’heure où j’écris.
Je suis à l’aéroport, je viens d’arriver à Paris.
Il fait si froid ! J’espère ne pas perdre mes doigts en écrivant cette page.
La newsletter a un peu de retard car je voulais attendre d’être de retour afin que mes apprentissages soient complets.
Bon. Pas de suspens : j’ai adoré ce voyage. Il a été différent de tous les autres.
Pourtant, je ne suis pas triste de rentrer. C’est la fin d’un cycle, le début d’un nouveau.
L’intention de départ
Lorsque je suis partie, je ne savais pas vraiment combien de temps j’allais rester, ni où j’allais aller. Après quelques jours, ma soif d’aventure s’est assagie et j’y suis restée deux mois au même endroit : Bali.
Avant de venir, j’avais quelques a priori sur cette île. On me l’avait dépeinte comme le parfait endroit pour personnes perdues et superficielles ayant envie de faire la fête.
Ce n’était pas mon intention. Alors, je me suis laissée la possibilité de partir quand je le souhaitais.
Contre toute attente, j’y ai trouvé de la profondeur.
En deux mois, j’ai fait la fête seulement deux fois : pour Noël et Nouvel An.
Le reste du temps, j’ai développé des relations, j’ai exploré mon monde intérieur et notre monde extérieur.
Voici mes apprentissages :
Ne pas juger selon l’âge
J'ai rencontré des personnes plus jeunes que moi qui étaient plus matures, mais aussi des personnes plus âgées qui l'étaient moins. Ce n’est pas l'âge qui détermine la maturité, mais l’expérience.
Ici, j’ai partagé mon temps avec des personnes de plus de 30 ans, alors que j’en ai 24. Je ne me suis pas sentie en décalage.
Aussi, on nous matraque qu’il faut profiter de sa vingtaine pour se perdre, explorer et ensuite construire seulement lorsque l’on a la trentaine. C’était également ma vision, mais je suis en train de changer d’avis. Je ne veux plus attendre un certain âge pour faire ce que j’ai envie de faire maintenant. Je ne veux pas attendre d’avoir 30 ans pour écrire un livre, faire des conférences, construire une maison…
Je crois qu’il faut saisir les opportunités, et les envies, lorsqu’elles surviennent.
L’entrepreneuriat, c’est souvent le chaos
Sur les réseaux sociaux, j’avais l’impression que tout le monde savait exactement ce qu’il faisait. Puis, après avoir passé du temps avec beaucoup d’entrepreneurs, j’ai constaté que tout le monde improvisait. Chacun vit des moments compliqués, des remises en question dans son coin, même les entrepreneurs à succès. Il y a forcément des moments où cela fonctionne moins bien, où c’est le flou complet.
La clé c’est de réussir à passer au travers du brouillard.L’environnement fait 70% du travail
On me dit souvent, si tu es bien à l’intérieur de toi, tu seras bien dans n’importe quel environnement. Je n’aime pas trop ce conseil.
Parfois, changer d’environnement permet de résoudre beaucoup de choses.Je ne conseille pas de fuir, mais de trouver un environnement qui vous correspond.
Pendant le premier mois, je n’ai pas ressenti une seule fois la tristesse. Et après 2 mois, il y a quelques soirs où je me suis sentie seule, mais c’est tout. Je passais mes journées à la salle de sport, entourée de personnes qui font sensiblement la même chose que moi. En France, on ne comprend pas ce que je fais, ici c’était banal.
Ce voyage m’a aussi donné des clés pour comprendre dans quel environnement je veux m’installer à long terme. C’est pour ça que j’aime tant voyager, qui peut savoir ce qu’il aime s’il n’a pas expérimenté ?
Évoluer n’est pas linéaire
Pour être honnête, pendant ces deux mois, j’ai souvent eu l’impression de ne pas avancer. J’ai beaucoup profité, j’ai vécu la slow life. Je m’en voulais de ne pas assez travailler sur mes projets.
Mais, en prenant du recul, voici un petit bilan :
j’ai filmé ma première vidéo Youtube, elle est prête, elle sort dès mon retour en France
j’ai developpé un nouveau service : mon accompagnement LinkedIn
j’ai filmé tous les modules de mon nouveau produit
je suis passée de 10k à 15k abonnés sur Instagram
j’ai reçu des propositions qui sont sur ma bucketlist
et surtout j’ai appris beaucoup sur les relations
On choisit ce que l’on veut manquer
En ce moment, je me questionne sur le fait de vivre aussi loin de la France. J’ai toujours peur de manquer quelque chose.
Je suis partie deux mois, et visiblement, je n’ai rien raté.
Une petite voix dans ma tête me dit souvent : “et s’il arrivait quelque chose de grave à ta famille ?”. Mais je n’ai pas envie de vivre dans la peur ou l’attente de quelque chose.
Être en groupe vs être solo
Je voyage seule la plupart du temps. Cette fois, c’était différent car j’ai rejoint des connaissances qui sont devenues des amis. J’étais seule dans mon logement mais le premier mois, je voyais quotidiennement des personnes que je connaissais, à la salle de sport, au restaurant, etc.
Puis le second mois, tout le monde est parti. Je me suis rendue compte que ça m’a permis d’élargir beaucoup plus ma zone de confort, et aussi de faire davantage de rencontres.
Je ne pourrais donc pas répondre à la question : “tu préfères voyager seule ou en groupe ?” car selon moi, ce sont deux choses totalement différente. Je le fais pas avec la même intention.
J’ai aimé avoir les deux côtés durant ce voyage.
Je rentre pour continuer des examens médicaux que j’avais laissé avant de partir.
Et surtout, je rentre pour préparer une expédition. Ma première. Qui arrive dans quelques semaines. Ça sera tout le contraire de l’ambiance Bali. Je vous en parle bientôt sur LinkedIn.
Je vous laisse avant de perdre mes doigts. On se retrouve mardi prochain !
Bisous
Mathilde
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